D’aussi petite que je me souvienne, j’ai toujours aimé jouer les mains dans la terre. Je me rêvais archéologue découvrant des trésors enfouis.
Une graine germa…
Quelle pouvait bien être la magie qui faisait que ce petit truc biscornu posé sur la terre allait fendre sa coque, aidée d’un peu d’eau, partir à l’assaut du soleil. Jack et le haricot magique, vous vous en souvenez ? Une plante qui permettrait d’aller visiter le ciel, de nos imaginaires.
Au fin fond de sa campagne normande, Mamie Bernadette semait ses haricots, comme certains possèdent des bijoux de famille qu’ils se transmettent de génération en génération. Chez nous, ce sont les haricots.
Pour sa génération qui a vécu la guerre, posséder un jardin potager n’était pas une option, encore moins une mode ou un « hobby ». C’était juste une évidence, une nécessité pour celui qui vit à la campagne, éloigné des commerces.
Enfin cultiver SON jardin
Lire, se salir, expérimenter, se tromper, goûter, râler, oublier ce qu’on a lu, s’émerveiller.
Retourner, bêcher, biner… puis… ne plus retourner, greliner, broyer, pailler.
Semer, repiquer, arroser, protéger, récolter, cuisiner, déguster, composter.
Observer, écouter, découvrir, humer, se piquer, rêver.
Tant de verbes pour agir et se sentir en vie
L’évidence de manger ses propres légumes ?
Face à l’ultra-connexion au virtuel, cultiver son jardin, que ce soit dans un château ou sur son balcon, c’est se replacer dans notre histoire d’êtres humains.
Depuis plusieurs milliers d’années, l’humain a dû récolter sa nourriture, puis la cultiver. Il a ensuite modelé une partie de la nature selon ses besoins et elle le lui a bien rendu, en lui permettant de se développer à une vitesse phénoménale jusqu’à devenir l’espèce hégémonique de la planète.
Actuellement pour pouvoir manger, nous dépendons d’une grande quantité d’énergie fossile : mode de culture, produits phytosanitaires, transformation, transport, stockage, emballage, incinération des emballages. Cette énergie, qui commence à manquer, contribue à péjorer nos conditions de vie sur Terre.
Oui, mais moi, à mon échelle…
Cultiver mon jardin, c’est prendre soin du sol, et donc de la biodiversité.
C’est contribuer à stocker du CO2.
C’est co-créer avec la nature, se reconnecter à diverses formes de vie, et redécouvrir l’altérité.
C’est me faire du bien, en respirant, en bougeant, en ralentissant.
C’est acquérir la confiance qu’il peut se passer n’importe quoi, j’arriverai à nous nourrir et même à partager avec mes voisins et amis.
Et si c’était juste une manière de se rappeler qu’humain et humus ont la même racine…
Pour toutes ces raisons, j’ai à coeur de vous accompagner dans la mise en place de votre jardin individuel.